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photo d vanhee Dominique Vanhée - Tourcoing, France
Mini Blog

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Re : Le plus grand problème de la gauche.
DV - 2010-11-12

JMV :
Je pense que le plus grand problème de la gauche est d'avoir perdu sur le terrain le plus important : l'idéologie.
/.../
Pour moi, quelles que soient leurs stratégies, les partis « dits de gauche » ont perdu la main, car ils n'ont pas de véritable alternative à proposer pour mettre fin aux injustices les plus graves. D'autre part, tous les systèmes d'organisation de la société mis en place par les partis de gauche, qui ont accédé au pouvoir, ont échoué ou conduit à des régimes totalitaires, plus terribles encore que ceux déposés par les « révolutionnaires ».  

Je ne suis pas trop d'accord avec cela.
Certes, les partis de gauche ont du mal à proposer des idées innovantes et propres à diminuer les injustices. Mais le problème existe aussi pour tous les autres partis. D’accord, les partis de droite se préoccupent des injustices sociales tant que les organismes financiers se portent mieux.
Encore faut il distinguer dans les partis de droite, la ligne libérale, la ligne droitière « vieille industrie paternaliste », et la ligne la plus à droite à la limite du FN.
De nos jours, notre Nicolas, un mélange des 3 droites, arrive à mélanger ces 3 idéologies, quitte à désorienter ses troupes. C'est justement ce qui permettra à la gauche classique de se repositionner dans le théâtre idéologique.
Dans les années Chirac, nous avions affaire à une droite gaulliste, teintée de libéralisme mou et de socialisme mou qui ne voulait pas dire son nom. Sur la fin Chirac était plus socialiste sur certains points que DSK par exemple.
Donc, oui, bien sûr, la gauche avait du mal. Aujourd'hui, je pense justement que les partis de gauche peuvent vraiment mettre en avant des projets alternatifs notamment à propos de l'économie et de la finance, à propos de la fiscalité, à propos de l'emploi.
Le problème vient aussi du fait que les partis d'opposition manquent toujours de tribunes. On arrive à entendre, ça et là, quelques idées intéressantes à l'occasion de grands conflits sociaux (Continental, retraites…), mais encore faut il distinguer le discours revendicatif des syndicats souvent extrême et les propositions politiques. Les autres tribunes sont monopolisées par le pouvoir en place, sans manoeuvres de leur part je pense, mais simplement le fait des rythmes politiques et médiatiques actuels. Le gouvernement propose et explique, les médias relaient, l'opposition répond et commente, les médias ne retransmettent que les petites phrases « car on ne va pas en parler pendant 4 jours tout de même  ! ». Donc la gauche à de réelles propositions à nous offrir. On entend ses propositions à l'occasion des rendez-vous électoraux. On l'a vu aux régionales, on le verra aux prochaines élections.

JMV :
La droite libérale a ancré ses valeurs depuis longtemps dans la société civile : individualisme, recherche de la performance et de la réussite sociale, « solidarité » par le biais des assureurs. Il n'y a qu'à regarder le taux de syndicalisation en France. j'ai lu quelque part : « On arrive jamais seul au but, il faut au moins être deux". J'en tiens pour exemple le flot ininterrompu de publicité incitant l'individu à souscrire à une mutuelle santé et à un plan de retraite complémentaire pour finir sa vie décemment. Voilà les nouvelles valeurs de solidarité collective! Bravo la gauche! merci la droite libérale, vous avez gagné!
 
Le pays est coupé de son histoire, le peuple français ne partage plus de valeurs et d'idéaux communs (je pensais aux idées du Conseil National de la Résistance, aux valeurs de la constituante en 1946). Le problème primordial de chacun est : « Comment survivre économiquement et éviter la précarité ? » Gauche ou pas, on ne refonde pas une nation mature sur le plan politique avec des individus et des classes sociales qui ne se reconnaissent que dans les corporatismes et le tissu associatif. Des valeurs fortes -politiques, ontologiques, sociales et philosophiques- doivent cimenter l'ensemble au-delà des divergences, des intérêts particuliers et de classe. 

Je ne pense pas qu'il s'agit d'une lutte droite gauche au sens classique. Je pense, même si cela peut paraître comme l'énoncé de poncifs sans intérêt, je pense qu'il y a un problème de perception de la population vis-à-vis de l'état et/ou de ses représentants. La population manque de repères de proximité. Elle sait que nous vivons dans un monde de plus en plus globalisé, que les institutions nationales ont du mal à imposer leurs points de vue par rapport aux instances supérieures (Europe, FMI, OMC…) et donc elle se retourne vers ce qu'il y a de plus proche, la famille et l'individu.
Ok, nos politiciens sont un peu à la traine et ils essaient de suivre tant bien que mal. Pour le coup, notre Nicolas fait plus ou moins du bon boulot lors de la crise financière de 2008 en demandant une régulation globalisée des marchés financiers. Mais il ne s'agit pas là de politique politicienne, mais simplement de pragmatisme à la différence de la politique que veut imposer les USA et le monde financier.
Donc l'individu dans ce cadre se retourne sur lui même, et donc « individualisme, recherche de la performance et de la réussite sociale » sont mis en avant. Mais par qui ? Pas par le politique, mais par le marché. Il y a une demande, il y a une offre. Bien sûr le politique devrait réagir. Mettre en avant des valeurs de solidarité et d'humanisme. Je ne pense pas que nous pouvons compter sur les gouvernements de droite pour cela. Mais comme je l'ai dit plus haut, il faut une tribune pour pouvoir faire des propositions. Pourtant, ces valeurs existent encore dans le pays. On le voit tous les jours. Elles sont profondément ancrées dans l'inconscient collectif. On l'a vu récemment avec les manifestations contre le projet de loi sur les retraites. Tout le monde demande une solidarité à tout niveau pour le financement des retraites, avec la mise à contribution des revenus financiers qui sont le résultat d'un travail aussi donc soumis à cotisation sociale. Tout le monde, en tout cas une majorité dépassant les clivages habituels, soutenait les grévistes.

Donc la solidarité existe. Il faut l'encadrer par la loi. Donc il faut faire confiance aux politiques. Mais il ne faut pas nous attendre à ce que le gouvernement fasse des miracles. Oui il y a des inégalités en France. Oui les valeurs de droite ont tendance à les exacerber, et la gauche a du mal à les niveler. Mais cela dépend aussi du point de vue.
En France par rapport aux pays qui nous entourent, nous sommes encore considérés comme le pays le plus social. Donc tout n'est pas noir. Maintenant si l'on regarde au niveau inférieur, au niveau régional, départemental, nous voyons pour le coup, une gauche efficace et solidaire, qui sait faire des propositions alternatives. Nous avons par exemple pu le voir avec le traitement du crash financier de ces dernières années. C'est au niveau des régions, tenues par la gauche, que c'est fait le traitement social et solidaire de la crise économique et financière, mesure de soutien de l'emploi notamment. Type de traitement oublié par le gouvernement, qui s’est contenté du traitement financier du problème. Bien sûr le discours est peu perceptible toujours pour les problèmes de tribunes. Ce n'est pas les émissions de politiques, pourtant intéressantes, diffusées lors des décrochages régionaux de France 3 qui changeront la chose. Qui connait le nom du président du Conseil Régional du Nord Pas de Calais ? On connaît plus le Maire de Lille parce qu'elle a une audience nationale en tant que Premier Secrétaire du PS.

Donc les valeurs de gauche solidaires existent, elles se manifestent timidement pour les raisons évoquées plus haut, mais elles existent.

Concernant le taux de syndicalisation en France, je pense le problème se règle doucement, à mesure que les syndicats et les partis se désengagent les uns vis-à-vis des autres.
Le politique ne voulait et ne parlait pas au syndicat, car il était le représentant du parti de l'opposition (CGT/PC, CFDT/PS, MEDEF-CGPME/UMP…). Actuellement, il y a du fait de désamour de la population à l'encontre des partis politiques, une montée en puissance des syndicats qui arrivent de plus en plus à faire passer un message purement syndical. La population sait maintenant qu'elle ne peut compter sur les politiques pour régler les problèmes dans l'entreprise, donc elle se tourne de plus en plus vers les syndicats, notamment les nouveaux syndicats qui peuvent se targuer de n'avoir aucun lien même historique avec le monde politique.
À partir de ce constat, et à condition qu'ils se limitent à leurs activités syndicales, je pense qu'ils retrouveront des adhérents. Les propositions syndicales intéressantes pourront ensuite être naturellement reprises par les politiques.

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